Sur le quai
d’une gare;
rencontrés
par hasard,
des yeux noirs m’ont capturés,
capturés. → |
Elle lisait
sans me voir;
me rappelait
dans le soir,
un bateau blanc sur la mer,
sur la mer.
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Moi , j’ai suivi son sillage.
J’ai voulu faire naufrage,
m’échouer sur sa plage.
Moi, j’ai pensé que l’amour
m’ouvrait grande sa cour
qui donnait sur Toujours. |
Sur le quai
d’une gare,
j’ai cherché
son regard
pour entrer dans son histoire,
son histoire. → |
Tout était
verrouille;
je n’avais
point la clef.
Le bateau blanc s’en allait,
s’en allait. |
Moi , j’ai suivi son sillage.
J’ai voulu faire naufrage,
m’échouer sur sa plage.
Moi, j’ai pensé que l’amour
m’ouvrait grande sa cour
qui donnait sur Toujours. |
Sur le quai
d’une gare,
vers l’Aimé
en retard,
elle a couru, bras ouverts,
bras ouverts. → |
Tout près d’eux,
j’ai marché;
ses beaux yeux
m’ont frôlé.
Le bateau blanc rayonnait,
rayonnait. |
Moi, j’ai repris mon bagage.
Je n’ai pas fait naufrage
ni échoué sur sa plage.
Moi, j’ai pensé que l’amour
m’avait fermé sa cour
qui donnait sur Toujours. |
Sur le quai
d’une gare,
est tombé
le brouillard.
Des yeux noirs s’en sont allés.
Des yeux noirs s’en sont allés.
Sur le quai. |
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