Vous rêvez de pouvoir,
de richesses et de gloire.
Vous voulez entrer dans les mémoires.
Vous souhaitez passer à l’histoire. → |
Vous, vous semez la peur
dans les yeux, dans les cœurs.
Sous de faux airs d’humbles serviteurs,
vous fomentez la guerre, cette horreur. |
Ne vous méprenez pas.
Je n’obéirai pas.
De votre fusil, je ne veux pas.
Votre guerre, je ne la ferai pas. |
Vous, vous ne m’offrez rien
que de tuer mon voisin,
en me disant que c’est pour le bien;
que mon pays vaut plus que le sien. → |
C’est de votre bureau
que vous clamez bien haut :
« vive la Patrie, vive le Drapeau ! »
pendant qu’on se fait trouer la peau. |
Ne vous méprenez pas.
Je n’obéirai pas.
De votre fusil, je ne veux pas.
Votre guerre, je ne la ferai pas. |
L’industrie de la guerre,
industrie de misères,
selon vous, est un mal nécessaire;
aussi bien en faire une carrière. → |
Quand les gens comprendront
ce qu’ils valent, ce qu’ils sont,
alors, plus jamais, ils ne pourront,
se glorifier de mourir au front ! |
Ne vous méprenez pas.
Je n’obéirai pas.
De votre fusil, je ne veux pas.
Votre guerre, je ne la ferai pas. |
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